Vous vous demandez comment choisir son école de coaching ? Voici un guide simple, sincère et clair…
Il y a un moment précis dans la vie où tout bascule.
Un moment où l’on sent que ce qu’on fait aujourd’hui n’est plus suffisant. Où l’on rêve d’un métier qui a du sens, qui nous met en mouvement, qui nous rapproche des autres autant qu’il nous rapproche de nous-mêmes.
C’est souvent ce moment-là qui pousse vers le coaching.
Tu te dis peut-être : “Et si je devenais coach ?”
Et aussitôt, une foule de questions arrive : Quelle formation choisir ? Est-ce que je suis fait(e) pour ça ? Est-ce que ce n’est pas un marché saturé ? Comment savoir si une école est sérieuse ?
Rassure-toi, tu n’es pas seul(e). Tous ceux qui envisagent cette voie se posent exactement les mêmes questions. Et c’est plutôt bon signe : ça veut dire que tu prends cette décision au sérieux.
Alors, parlons-en. Sans jargon. Sans poudre aux yeux. Avec simplicité.
Quand on commence à chercher une école de coaching, on a un peu l’impression de se balader dans une galerie marchande où toutes les vitrines brillent.
Partout, des slogans prometteurs : “La meilleure école de coaching”, “Devenez coach certifié en 6 mois”, “Un diplôme reconnu dans le monde entier”.
C’est séduisant. Mais ça peut aussi faire tourner la tête.
Alors, comment choisir son école de coaching ?
La vérité, c’est que toutes les écoles ne se valent pas. Certaines sont de véritables pépinières de talents, où tu pratiques, tu te questionnes, tu grandis. D’autres ressemblent davantage à des usines à diplômes, où l’on te gave d’outils sans jamais te montrer comment les vivre.
Alors comment faire la différence ?
Il ne s’agit pas seulement de comparer des prix ou des durées. Il s’agit surtout de sentir si une école peut réellement t’apporter ce dont tu as besoin pour devenir coach.
Parlons vrai : la peur numéro un de beaucoup de futurs coachs, c’est le syndrome de l’imposteur.
“Qui suis-je pour accompagner des gens ? Est-ce que je suis assez ? Est-ce que j’ai le bon profil ?”
Laisse-moi te dire ceci : personne ne naît coach. On le devient.
Avec de la formation, de la pratique, de la supervision, et surtout un vrai travail sur soi.
La seule question que tu dois te poser, c’est : “Ai-je envie d’apprendre et de me mettre en chemin ?”
Si la réponse est oui, tu es déjà sur la bonne voie.

Un coach, ce n’est pas quelqu’un qui a appris trois techniques pour “poser les bonnes questions”. C’est une posture, une éthique, un savoir-faire relationnel.
Et ça, ça ne s’enseigne pas avec des slides. Ça s’incarne, ça se pratique, ça se transmet.
Dans une bonne formation, tu ne passes pas tes journées à écouter un formateur parler. Tu observes des démonstrations réelles, tu pratiques, tu te fais coacher, tu coaches à ton tour, et tu reçois du feedback précis. Tu vis le coaching dans ta chair.
Tu es aussi accompagné·e par des superviseurs, qui t’aident à traverser tes doutes, tes maladresses, tes limites. Parce que oui, tu en auras, et c’est normal.
Et surtout, une école sérieuse te parle d’éthique. Elle trace la frontière entre coaching et thérapie. Elle ne prétend pas tout guérir, tout transformer, tout résoudre. Elle sait dire : “Là, ça sort du coaching. On renvoie vers un thérapeute.”
Quand tu entres dans une école de coaching, ouvre grand les yeux. Est-ce que ça bouge ? Est-ce qu’on pratique, qu’on rit, qu’on hésite, qu’on ose… ou bien est-ce que tout le monde reste assis à écouter des slides défiler ? Le premier signe, c’est ça : une vraie place donnée à la pratique, pas seulement à la théorie.
Regarde aussi si les formateurs montrent l’exemple. Rien ne vaut une démonstration en direct, où tu vois un coach expérimenté à l’œuvre. C’est souvent dans ces moments-là que la magie opère et que tu comprends la finesse d’un geste, d’un silence, d’une question.
Pose-toi ensuite une question simple : “Et moi, qui va m’accompagner quand je vais douter ?” Une bonne école prévoit de la supervision et du mentorat. Pas pour t’applaudir, mais pour t’aider à avancer, pas à pas, avec bienveillance et exigence.
Écoute aussi la manière dont on donne du feedback. Est-ce précis ? Est-ce basé sur des critères clairs ? Ou bien est-ce juste un “c’était bien” lancé vite fait ? Le feedback, c’est ton miroir de progression, pas un compliment vague.
Un autre détail important : le cadre. Est-ce que l’école est transparente sur son alignement avec les standards reconnus ? Est-ce que l’éthique est au cœur du programme ? Ça dit beaucoup de son sérieux.
Et puis, regarde les formateurs. Est-ce qu’ils coachent encore aujourd’hui, dans des contextes réels ? Ou bien parlent-ils d’un métier qu’ils ont quitté depuis longtemps ? La différence se sent tout de suite.
La taille du groupe joue aussi. Trop grand, tu ne pratiques pas assez. Trop petit, tu manques de diversité. Autour de dix personnes, c’est souvent l’équilibre idéal.
Tu verras aussi rapidement si l’école sait poser des limites claires entre coaching et thérapie. Une école sérieuse n’hésite pas à dire : “Ça, ce n’est pas du coaching, ça relève d’un autre métier.” Et elle prévoit un cadre pour gérer ces situations.
Autre signe révélateur : le processus d’admission. As-tu la possibilité d’avoir un entretien pour vérifier si la formation te correspond ? Ou bien accepte-t-on tout le monde, du moment que le chèque est signé ?
Demande-toi aussi ce qui se passe après la formation. Y a-t-il une communauté, des soirées de pratique, un réseau d’anciens pour continuer à apprendre et à ne pas rester seul·e ?
Regarde enfin la transparence des résultats. Pas de promesses magiques, pas de chiffres gonflés. Juste des témoignages sincères, des parcours concrets, y compris avec leurs limites.
Et puis, la partie la plus terre-à-terre mais tout aussi essentielle : la logistique. Les horaires sont-ils réalistes ? Y a-t-il des solutions de financement claires ? Pas de mauvaises surprises ni de conditions cachées ?
Si, en sortant de cette visite, tu as la sensation d’avoir trouvé une école qui réunit tout ça — la pratique, la supervision, le cadre, la communauté, la clarté — alors tu tiens tes douze repères.
Concrètement, comment faire ton choix ?
Je te propose un outil simple : la grille des 12 critères. Tu peux la télécharger en PDF, l’imprimer et comparer. Pour chaque critère, tu attribues un poids (important, essentiel, secondaire) et une note à chaque école. À la fin, tu fais le total.
Ce n’est pas une science exacte, bien sûr. Mais ça évite de choisir uniquement au feeling ou à la sympathie pour un formateur. Ça te donne une base concrète.
Et puis, n’oublie pas ton intuition. Elle compte aussi. Le bon choix, c’est celui qui allie faits et résonance.
Évite de choisir uniquement sur le prix. Le moins cher n’est pas toujours le plus économique si tu dois tout réapprendre ailleurs. Et le plus cher n’est pas forcément gage de qualité.
Évite aussi les écoles qui promettent de te transformer en “coach certifié” en un temps record, sans pratique réelle. Le coaching s’apprend dans la durée, comme un art.
Et méfie-toi des discours trop beaux pour être vrais. Le coaching n’est pas une baguette magique, et une école qui te le promet te vend du rêve, pas du réel.
Une fois ton école choisie, l’aventure commence vraiment.
Tu vas pratiquer, beaucoup. Tu vas te tromper, parfois. Tu vas douter, souvent.
Mais tu vas aussi vivre des moments forts : la première fois que tu poses une question qui ouvre un espace nouveau, la première fois que tu vois ton client repartir plus léger, la première fois que tu réalises que tu es devenu coach.
Et là, tu comprendras que ton choix d’école n’était pas seulement une formalité. C’était le premier pas de ton chemin.
Choisir son école de coaching, ce n’est pas comparer des brochures. C’est choisir une équipe pour partir en expédition. Tu veux des guides compétents, un bon matériel, une carte fiable… mais c’est toi qui feras le chemin.
Alors prends le temps. Observe. Pose les bonnes questions. Télécharge la grille si tu veux un outil concret. Mais surtout, fais confiance à la rencontre entre les faits et ton intuition.
Parce que devenir coach, ce n’est pas seulement apprendre un métier. C’est apprendre une manière d’être au monde.
Et toi, si tu fermes les yeux et que tu t’imagines dans une école, à quoi ça ressemble ? Quelle ambiance, quelle énergie, quel cadre ? Peut-être que la réponse est déjà là, et qu’il te reste à la confirmer avec les bons critères.
